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 Blabla du soir et oral de français (hum... bizarre)

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Mic
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MessageSujet: Blabla du soir et oral de français (hum... bizarre)   Blabla du soir et oral de français (hum... bizarre) EmptyMar 13 Mar à 22:34

Tiens, tant qu'à faire, voici un joli texte (c'est mon oral) sur les mariages arrangés au XVIe siècle! (J'ai pas fini de le travailler et je ne me suis pas relue alors il est peut-être pas parfait, mais j'adore le sujet alors si ça peut vous intéresser...) Au moins, il y aura quelque chose de nouveau à lire sur le forum!

Oral de Mic!!!
Bonjour, alors moi, je vais vous parler des mariages du temps de Shakespeare. Avant de commencer ma recherche sur les mariages en Angleterre, j’étais un peu inquiète de ne pas trouver beaucoup d’informations intéressantes sur le sujet. Finalement, j’ai été très surprise de constater qu’il y avait beaucoup de choses à dire sur ce sujet, surtout en Angleterre et en particulier pendant le règne d’Élisabeth Ire qui régnait au temps de Shakespeare. En fait, l’Angleterre de cette époque considérait vraiment les mariages comme un commerce pur et dur, et ils étaient apparemment les pires de toute l’Europe sur ce sujet. Pour bien vous mettre en contexte, je vais vous faire un petit historique des mises en Tutelles en Angleterre qui vont mener au commerce des mariages sous Élisabeth première et comment se commerce était gérer.


Historique des Tutelles en Angleterre

Sous le régime féodal de l’Angleterre normande, le roi et ses seigneurs concédaient des terres à des vassaux qui devaient les faire fructifier. Lorsqu’un vassal mourrait et laissait derrière lui un héritier mineur, le seigneur était en droit de reprendre la tenure, c’est-à-dire le fief, jusqu’à la majorité de l’héritier. Un garçon était considéré comme majeur à partir de 21 ans et une fille à partir de 16 ans. En reprenant la tenure, le seigneur devait aussi veiller à ce que l’héritier reçoive une éducation digne de sa position sociale. En contrepartie, le seigneur recevait les revenues de la tenure pendant toute la durée de la garde de l’enfant afin de le dédommager de ce que ce dernier ne lui rend pas les services normalement dus.

Afin d’éviter que les jeunes filles, une fois libre, ne contractent une union problématique pour le seigneur (quelque chose comme un ennemi), le seigneur avait le droit de marier l’héritière mineure sous sa garde. Ce droit était nommé le « droit du mariage ». Les seigneurs privilégiaient, bien sûr, des mariages avec des hommes suffisamment riches pour payer très cher l’héritière et sa terre. Donc, il faisait un profit. On dit que la « chasse au prétendants » fortunés faisait partie d’un véritable commerce à l’époque.

Si une héritière désirait se soustraire à un mariage arrangé par son tuteur, elle devait se racheter et payer au seigneur la valeur de son mariage, c’est-à-dire la somme qu’il comptait en retirer. Évidemment, la somme totale était souvent tellement gigantesque que la jeune fille risquait d’y perdre sa fortune donc il y en avait peu qui pouvaient se le permettre.
D’autre part, le droit de mariage, au début réservé aux filles, s’est étendu aux garçons vers le 13e siècle.

Le droit de garde est devenu un commerce de plus en plus important à travers le temps à un point tel qu’en 1540, le roi Henry VIII a créé la cour des Tutelles. Cette cour était en principe chargée de faire respecter les droit féodaux de la Couronne, mais elle a surtout participé à la création d’un monopole des Tutelles : en gros, à la mort d’un tenant ou d’un tuteur, l’héritier mineur sous sa garde devenait automatiquement pupille royal. Ce statut était habituellement de courte durée puisque la garde de l’enfant était le plus souvent immédiatement revendue au tuteur le plus offrant.

La cour des Tutelles sous Élisabeth Ire

Au temps d’Élisabeth, et donc de Shakespeare, l’espérance de vie était très courte surtout en ce qui concerne les classes aisées car ce sont ces personnes qui participaient à des duels et à des guerres. Nous n’avons qu’à prendre en exemple la pièce de Roméo et Juliette dans laquelle les Capulet et les Montaigu avaient un peu tendance à vouloir s’entretuer. Bref, les gens vivaient peu de temps et il était très fréquent que des héritiers soient mineurs au moment du décès de leur père.

Pratiquement dès leur naissance, les jeunes filles nées de bonne famille et nanties d’« espérances » étaient l’objet de la convoitise des pères et tuteurs pour leurs fils et pupilles. En fait, la majorité des jeunes filles étaient mariées aux alentours de leur 13e ou 14e année ce qui fait de Juliette une jeune fille tout à fait apte à se marier, même si elle était considérée comme un peu jeune quand même. Il arrivait que des jeunes gens soient mariés très tôt et attendent plusieurs années avant de partager leur lit. C’est d’ailleurs arriver à une femme jeune qui s’est retrouvé mariée à l’âge de 13 ans et qui a réussi à faire annuler son mariage 10 ans plus tard pour cause de non consommation.

Toutefois, il est à noter que des mariages étaient parfois célébrés bien avant le 13e ou le 14e anniversaire de l’enfant. En fait, il y avait des mariages célébrés entre enfants de 3 et 4 ans parfois. Ces mariages étaient motivés par la volonté des parents à assurer un avenir à leur enfant si jamais ils venaient à mourir et à conserver les biens familiaux afin que tout cela ne se retrouve pas entre les mains d’un tuteur malhonnête. Il ne faut pas oublier, comme je l’ai déjà mentionné, que l’espérance de vie était très courte donc ils préféraient prévoir d’avance. Mais bon…

Ces mariages entre enfants avaient aussi pour but d’éviter aux enfants de se rendre coupable du péché de concupiscence et de s’abandonner à leurs appétits charnels. Le mariage devenait donc « un divin et souverain remède à ce poison. » Évidemment, ces enfants pouvaient déjà considérés comme « sacrés » les actes sexuels qu’ils poseraient avec leur époux puisqu’ils seraient mariés. Sinon, les autres motifs étaient d’agrandir les fortunes familiales par des alliances, de s’élever socialement, de s’acquitter de dettes, etc… le classique quoi.
Ah oui! Certains enfants étaient tellement jeunes qu’on devait les porter jusqu’à l’autel et parfois, on disait même les vœux de mariages à leur place. Et ces mariages étaient acceptés par l’Église.
Soit dit en passant, les enfants mis sous tutelle vivaient très souvent en dessous de leur condition en portant des vêtements trop petits, déchirés, des haillons. La seule chose qui importait au tuteur, c’était l’argent qu’il pouvait retirer de l’enfant et non pas son bien-être. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Tutelle pouvait être crainte par les parents pour leurs enfants.

La condition des femmes et la résistance au mariage

Il était très difficile aux jeunes filles en général, qu’elles soient sous tutelle ou élevées par leur parent de pouvoir empêcher un mariage arrangé. Certains pères acceptaient parfois que leur fille refuse le premier parti qui leur était proposé, mais ce n’était pas très fréquent. Sinon, dans les familles de moins haut lignage, les jeunes filles pouvaient subit de graves sévisses corporels si elles osaient aller à l’encontre de la volonté parentale. À titre d’exemple, une certaine Élisabeth Paston aurait été battue 1 ou 2 fois par semaine, parfois deux fois par jour pendant 3 mois et aurait eu le crâne fendu en 2 ou 3 endroits parce qu’elle avait refusé le mari choisi par ses parents. Il faut noter que les femmes étaient élevées à l’époque en devant être obéissante et silencieuse : c’étaient les maîtres mots dictant leur éducation. Lorsqu’une fille s’opposait à son père, elle dérogeait vraiment à ce qu’on attendait d’elle. C’est peut-être bien là la raison pour laquelle le père de Juliette a si mal réagit lorsqu’elle a refusé le mariage avec Paris.


P.s.: ok, c'est bizarre d'envoyer ça.... mais il est tard alors ne m'en voulez pas!!!!
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